Le procès intenté par l'industrie du disque américaine à Napster; les producteurs d'Hollywood qui s'apprêtent à engager la même bataille judiciaire contre les diffuseurs de leurs longs métrages sur le Net; la grève depuis le 1er mai dernier des acteurs californiens de films publicitaires; les velléités de Stephen King de se débarrasser de ses traditionnels interlocuteurs pour la diffusion de ses manuscrits sur son site web: la liste ne fait que s'allonger montrant combien la propriété intellectuelle est devenue un débat essentiel dans le monde des nouvelles technologies.
Chacune de ses crises met au grand jour la fragilité des intermédiaires (éditeur, producteur, agent, manager, conseil, société de droits d'auteur...) entre le créateur et le consommateur de son oeuvre. Beaucoup de ces intermédiaires n'ont pas compris que les nouvelles technologies n'ont de raison d'exister que pour réduire les relais entre l'auteur et l'utilisateur ou pour les remplacer par des logiciels. Une situation qui équivaut à donner à l'auteur les pleins droits moraux et financiers sur son oeuvre, et diminue ceux qui traditionnellement ponctionnent au passage un pourcentage. Les traditionnelles industries des produits culturels ne font que suivre en fusionnant les unes aux autres et en numérisant leurs milliers de catalogues de contenus qu'elles ont acquis grâce à leur ancien métier d'éditeur et de distributeur des oeuvres sur support.
Dans l'industrie du disque, c'est bien Vivendi, qui, avec le rachat