Je vous écris car je suis écoeurée. J'ai 26 ans et ma vie est moche. Je n'ai plus faim, plus soif, plus sommeil. J'ai lu un article sur la pédophilie («Non les enfants ne mentent pas !») et je me rends compte que tout est mélangé. Je suis horrifiée. Je me rappelle alors un de vos articles sur l'association SOS Papa à cette époque, cela n'arrivait qu'aux autres. Bien sûr mon compagnon est accusé d'abus sexuels par son ex-amie sur leur fille de 6 ans, C. Bien sûr je sais que c'est faux, impossible. Bien sûr elle ne digère pas son départ voilà trois ans, bien sûr la demande ultime est la suppression de tout droit de visite et d'hébergement. Bien sûr on essaie de gommer le père parasite qui complique tant la vie de l'enfant et des nouveaux parents. Mais bien sûr tout ne peut pas être aussi simpliste. Notre vie est un enfer et je ne pensais pas tomber dans un engrenage aussi sordide. Nous avons affaire à des gens autoconvaincus qui conditionnent une gamine soi-disant pour son bien, parce que tiraillée entre des parents séparés ne finira-t-elle pas folle ou hystérique ? Ma colère vient de cette cette impuissance : des mois d'enquête, de procédure, des agressions permanentes, verbales, physiques, des flics qui se renvoient la balle, qui n'agissent pas. A qui s'adresser ? Notre vie de couple est pleine de fêlures. Tiendrons-nous le choc ? Je ne pensais pas que des gens responsables pouvaient entamer procédure sur procédure, en changeant d'avocat, de pédopsychiatre à chaque fois
«Notre vie est un enfer»
Article réservé aux abonnés
par
publié le 23 septembre 2000 à 4h41
Dans la même rubrique
TRIBUNE