Des historiens de la Société internationale d'histoire de l'affaire Dreyfus (Sihadi) s'étant indignés que la poste imprime, à l'occasion des JO, un timbre à l'effigie d'un ecclésiastique, ami du baron de Coubertin, qu'ils accusaient d'être un antidreyfusard, adversaire de la démocratie, il s'est ensuivi dans nos colonnes une polémique (Libération des 17, 20 septembre et 2 octobre) avec un historien de l'olympisme, à laquelle nous mettons un point final aujourd'hui.
Dans la «protestation», selon le terme de ses auteurs, publiée dans l'édition du 15/09/2000, il était fait état des propos tenus effectivement par le père Didon lors de son discours de distribution des prix à Arcueil, le 19 juillet 1898, accompagnés par des commentaires orientés à dessein pouvant accréditer la seule thèse d'un catholique (dominicain) en appelant au coup d'Etat. Les propos de Didon lui-même et d'un témoin, Coubertin, déniant une telle interprétation étaient soigneusement évités pour être maintenant réduits au rang d'«arguties pitoyables». Faut-il réécrire l'histoire pour pouvoir la comprendre à l'aune de la seule intention d'un tel ou d'un autre et sans souci de permettre à chacun d'exercer son esprit critique? Sur quoi s'appuie aujourd'hui l'argumentaire protestataire? Non plus sur des actes ou des propos mais sur un contexte «le lendemain de l'ouverture du troisième procès de Zola» et sur une nouvelle sélection «choisie» (à dessein?) de commentaires de l'époque. Le journal la Croix n'a pas été le