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Libération
TRIBUNE

La politique économique de l'emploi.

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publié le 16 octobre 2000 à 5h24

Après une fin d'année 1999 brillante, les signes d'une croissance économique plus modérée sont apparus. Est-ce acquis? Est-ce durable? A la veille du débat budgétaire, je voudrais apporter quelques réponses à ces questions, en revenant sur la logique d'ensemble de notre stratégie économique.

En arrivant à la tête du gouvernement, Lionel Jospin a fixé un cap, l'emploi. Ce choix légitime impliquait notamment de réveiller la demande et la consommation des ménages. C'est ce qui a été fait. Le même choix impose aujourd'hui, dans la continuité, de mobiliser toutes les ressources humaines et financières de la nation pour améliorer nos capacités de production.

Dans les années 90, notre pays semblait avoir renoncé à la croissance et au recul du chômage. Des erreurs de politique économique avaient été commises par les conservateurs, 1993 enregistrait la plus forte récession de l'après-guerre, un horizon se dessinait, inexorable, vers toujours plus d'exclus de la société du travail.

En 1997, le nouveau gouvernement a fait le pari de la croissance. Une première étape a cherché à combler les carences précédentes. La demande intérieure a été stimulée, puis protégée des aléas extérieurs, qui n'ont pourtant pas manqué: crise asiatique en 1997, crise russe et crise financière en 1998, trou d'air des économies européennes au début de 1999.

A chaque difficulté, certains ont expliqué que la prévision de croissance était fantaisiste et que le gouvernement faisait preuve d'un optimisme excessif. A ch