C'est un mec... Il se came et, voici quelques années, il découvre: le Subutex. Fruit d'un pacte passé entre le diable et un laboratoire pharmaceutique associé aux pouvoirs publics. Petit cachet aux allures d'aspirine, il est préconisé pour aider les toxicomanes à «décrocher». Après un sevrage, il est prescrit comme un substitut à la drogue illicite. Il se substitue surtout à la loi. Ses inventeurs, non toxicomanes c'est tant mieux , n'avaient peut-être pas imaginé que quelques accros s'empresseraient de concasser ce cachet, de le chauffer et de se l'injecter.
Aujourd'hui, le laboratoire créateur du Subutex et de nombreuses éminences grises écrivent des rapports et des notes sur ses limites. Entourer la prescription du Subutex d'un protocole médico-social et d'une réinsertion poussée me paraît indispensable. A croire que la vie de nos toxicos ne pèse pas lourd. Ce cachet, pouvant être prescrit par n'importe quel généraliste, est sur le marché pour faire taire la grogne et le malaise de quelques dizaines de milliers d'accros. Trop simple: le produit est acheté en pharmacie par un utilisateur qui aura souvent «aiguillé» le praticien sur la posologie adéquate; il conserve sa dose personnelle et revend le reste.
Phénomène généralisé? Après consultation du très bon site Internet de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (www.drogues.gouv.fr), je crois comprendre que les labos et le corps médical savent ce qui se passe et ce que les toxicomanes r