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Libération

Contre l'art dans l'assiette de l'ISF.

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publié le 24 octobre 2000 à 5h43

J'ai été atterré de lire, vendredi dans Libération, que les députés communistes, socialistes et verts avaient, de nouveau, voté un amendement prévoyant d'inclure les oeuvres d'art dans l'assiette de l'impôt sur la fortune; un député socialiste allant jusqu'à prétendre que cela rapporterait 250 millions de francs par an à l'...tat. Je trouve cette attitude indécente, à l'heure où le Musée d'Orsay expose la magnifique donation de «Cézanne à Giacometti» d'un célèbre collectionneur qui, par ailleurs, aida au financement de l'acquisition de chefs-d'oeuvre par nos musées nationaux. Que serait la richesse des collections de nos musées sans la générosité des collectionneurs? C'est faire preuve d'ingratitude que de vouloir imposer leur passion qui a enrichi notre patrimoine national. Pour ma part, depuis 25 ans, avec un salaire de cadre moyen, je collectionne passionnément l'art contemporain. Je me suis battu sans grand succès, dans les années 80, pour tenter de convaincre les «décideurs» de nos musées nationaux, et surtout ceux du centre Pompidou, pour qu'ils acquièrent, de son vivant, des oeuvres du célèbre peintre américain Jean-Michel Basquiat; à l'époque un «Basquiat» valait à peine deux «Combas» et la moitié d'un «Garouste». Combien de dizaines de«Combas» ou de «Garouste» dorment actuellement dans les réserves de nos musées alors qu'un seul «Basquiat» fut acquis par ces mêmes musées, et qu'il vaut à lui tout seul, ces dizaines de «Combas» et de «Garouste»! À quel titre et de qu