C'est l'histoire de la manipulation par la DST d'une taupe tunisienne, infiltrée dans le réseau de Fouad Ali Salah, maître d'oeuvre des quatorze attentats des années 1985-1986 (13 morts, plus de 250 blessés). Un pavé «écrit de façon romanesque» (insiste l'auteur) mais qui hésite entre le polar et le document. Pourtant, Patrice Trapier, rédacteur en chef du Journal du dimanche a débusqué des pièces inédites et explosives, telles les conversations captées par les micros de la DST, entre l'indicateur «Hicham» et le terroriste Fouad Ali Salah qui raconte par le menu la chaîne de commandement des actions terroristes, de Téhéran au Liban puis aux Tunisiens du Hezbollah chargés de «détruire Paris».
L'appartement du 44 bis, rue de la Voûte à Paris, loué par la taupe pour les besoins de l'enquête, grâce à trois fiches de paye fictives de la DST, avait été «sonorisé» et la ligne téléphonique écoutée. Ces dialogues «exacts», selon un enquêteur reproduits dans les pages de la Taupe d'Allah, n'ont jamais été produits en justice par la DST. En revanche, des échanges non enregistrés qui remontent à treize ans semblent de la fiction ou adaptés. Ainsi, les points de vue divergents de l'inspecteur Castans, qui mise à fond sur sa taupe, et le commissaire Danglars, alors chef de la section antiterroriste «T2», qui demande à voir. Une caricature de supérieur radin et grincheux qui refuse de croire sur parole ce Hicham, à une époque où les escrocs du renseignement pullulent pour donner des tuy