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Libération
Droit de réponse

Droit de réponse

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par Christophe Ayad et Antoine Basbous
publié le 2 novembre 2000 à 6h04

Dans ses éditions du 8 août 2000, Libération a consacré une chronique à mon dernier livre : l'Islamisme, une révolution avortée ? (éd. Hachette) sous la signature de Christophe Ayad. Le libre droit de critique ne peut autoriser un journaliste à déformer les propos de mon livre. Outre les erreurs matérielles ­ il mentionne un nombre de pages inférieur à la réalité (225 pages au lieu de 283) ­, il me cite sur «le prétendu projet d'"empire perse" caressé par Khomeiny». Or j'écris (p. 88) que «le réveil chiite a suscité de réelles inquiétudes dans un monde sunnite peu sûr de lui. La crainte, d'ailleurs peu fondée, de l'instauration d'un empire chiite (...) s'est emparée des sunnites». Le terme d'«empire perse», qui m'est attribué, n'existe pas dans mon livre. Ainsi, il me fait dire le contraire de ce que j'écris !

Ayad écrit aussi : «On n'est pas convaincu par les explications sur le rôle de l'URSS dans la montée en puissance du Hezbollah libanais, réduit au rang de pion antiaméricain.» Or, j'explique (p. 127) que : «Le succès de cette organisation est dû au fait que le parti de Dieu ­ qui a sacrifié des centaines de combattants, dont le propre fils du secrétaire général du parti ­ a servi d'instrument dans la stratégie de la Syrie et de l'Iran, et a bénéficié du soutien déterminant de ces deux Etats dans leur lutte contre l'armée israélienne, après avoir servi leur stratégie pour évincer les armées occidentales de Beyrouth en 1983.»

Le comble, c'est que votre collaborateur termin