Avant d'être proclamée «grande cause nationale», l'insécurité routière a été le principal souci des Français en période de vacances, et l'une de leurs principales préoccupations en toute saison.
C'est pourquoi on ne peut laisser de côté aucun des facteurs d'accidents et il faut regarder au-delà des causes déjà bien répertoriées, comme la vitesse et l'alcool. La fatigue n'est pas assez citée comme cause d'accidents, bien que l'on ait assisté cet été à une certaine prise de conscience vis-à-vis de ce facteur humain, susceptible d'entraîner des endormissements, des manoeuvres erronées ou intempestives, ou de simples défauts d'attention aux conséquences graves.
Mais il incombe à la collectivité de cerner les facteurs sociaux d'accroissement de la fatigue, de les analyser, et d'en tirer les conséquences. La situation de l'heure légale française constitue un facteur de nature à augmenter le nombre des accidents de la circulation, en premier lieu parce qu'elle augmente généralement la fatigue des individus, puis en raison d'autres effets: obscurité et incidence plus longue des brouillards le matin, consommation plus importante de somnifères ou d'alcool le soir.
Il fallait que cette théorie soit confirmée par des études chiffrées. Une dizaine d'études recensées en Europe vont dans le sens de la détérioration, quand trois études indiquent une amélioration. Voici que l'Union européenne (UE) s'apprête à pérenniser l'heure d'été, au lieu d'approfondir cette question de la fatigue et la séc