Menu
Libération
TRIBUNE

L'Autriche, toujours plus brune

Article réservé aux abonnés
par Heinz SCHWARZINGER
publié le 8 décembre 2000 à 7h42

Les trois «sages» sont passés: oui, le bébé est né, et bien né! Il ne vocifère même pas... ou si peu, finalement! Ses sinistres couleurs, celles de la coalition «bleue» et «noire» qui aurait dû faire frémir, le plus grand nombre s'y est vite habitué ­ ça change du «rouge» et du «noir»! La «FPOVP», ses initiales coalisées (1) et démocratophages, étouffent tout Autrichien qui s'évertue à protester encore contre cet avorton de l'Histoire. Les manifestations hebdomadaires contre sa pérennisation risquent de dégénérer en rituel immuable et de devenir une attraction touristique, une de plus, dans la République alpestre. Le flot des touristes, justement, à l'exception des Belges, ne s'est pas tari durant l'été, bien au contraire et à la plus grande joie du chancelier et de son ombre triomphateurs. Dans le sillage des «sages» qui lavent plus blanc, c'est magique!, ils sont tous venus visiter le «divin enfant», constater la paix intérieure que seules les «sanctions des 14» auraient menacée?

Les «sanctions» sont levées, une vigilance accrue doit rester de mise. Peu leur chaut, aux gouvernants et aux responsables de leur majorité scandaleuse! Prétexte aux forfaits de leur politique sociale et culturelle, l'improbable objectif du zéro dette publique: suppression des tarifs postaux pour la presse à petit tirage, du ministère de la Femme (un homme fut nommé récemment secrétaire d'Etat aux Affaires sociales et à la Condition féminine, entre autres!), de partie ou de la totalité des subventi