Samedi
Hérésie et ironie
Dernier jour de la conférence au Nanovic Institute de l'université Notre-Dame. C'est au fin fond du Midwest, dans l'Indiana. Une mosaïque géante du Christ bras étendus décore la façade de la bibliothèque, portant donc la croix d'un bon million de volumes et bénissant du même geste les buts de l'équipe (réputée) de football américain de l'université qui lui font face. J'ai retrouvé hier mes réflexes américains: jusqu'à minuit à la bibliothèque. Le campus offre aussi, outre ses nombreux crucifix et la cabane de rondins qui fut sa première salle de cours, une réplique de la grotte de Lourdes, avec cierges et adduction d'eau.
Quant à la conférence, rien que de très habituel. Sur 23 participants tant américains qu'européens, on compte 3 femmes et 4 Français. On y débat globalisation et diversité culturelle. La divergence majeure entre les intervenants ne tient pas tant à la position idéologique, anti ou proglobalisation, mais, comme d'habitude, à l'attitude des locuteurs: il y a les technocrates, ceux qui savent, sérieux comme des papes, et sourds donc comme des pots (ou des positivistes), et il y a les littéraires, ceux qui lisent (des livres ou les signes du monde) et qu'afflige cette hérésie, l'ironie.
A la radio, dans la voiture, annonce de la décision de la Cour suprême de suspendre le décompte des voix en Floride. Adieu la belle et prudente unanimité de la précédente décision.
Dimanche
Aristote et PacMan
Avec V., et en attendant d'aller à l'aéroport repren