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Libération

Handicapé en avion, un calvaire organisé

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publié le 4 janvier 2001 à 21h29

Je suis atteint de sclérose latérale amyotrophique (SLA), maladie des neurones moteurs qui m'a paralysé les bras, les jambes et m'a rendu complètement muet. Malgré ou plutôt à cause de ces handicaps terribles, je m'efforce de vivre le plus «normalement» possible et je mets mes dernières forces au service de mes semblables souvent plus «abîmés» que moi. Je suis le secrétaire d'ALS-France, association marseillaise de malades et, à ce titre, je vais aux colloques internationaux sur la maladie pour ramener l'information et y représenter mes compagnons d'infortune français. Cette année, le symposium international se déroulait à Aarhus au Danemark. Je m'y suis rendu en compagnie de notre directrice et amie qui me sert dans ces déplacements d'auxiliaire de vie et me prête sa voix.

Voyager avec un handicapé tétraplégique et muet est assez compliqué mais ni plus ni moins que de vivre avec. Une organisation minutieuse dans la préparation avec un minimum de gentillesse et d'intelligence pendant le voyage permettent de vaincre tous les obstacles. Si, lors de ce déplacement, l'agence organisatrice de ce voyage avait prévu et prévenu, dans les moindres détails, les difficultés à éviter pour que mon périple se passe correctement, rien n'a été fait par les compagnies Air France et Scandinavian Airlines (SAS).

Totalement inconscients du fait qu'un fauteuil roulant est le seul moyen qu'a un handicapé pour se déplacer, les bagagistes de ces compagnies, avec le dilettantisme qui les caractérise,