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Libération

La télé trop bavarde tue le docu

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par André HALIMI
publié le 6 janvier 2001 à 21h34

Si l'on considère les grilles de toutes les chaînes françaises confondues, on constate que la programmation multiplie les émissions de plateau qui véhiculent des parts de marché. Un animateur récurrent est plus facile qu'un sujet neuf traité en 52 minutes.

Il faut certes des émissions de plateau mais point trop n'en faut. Il y a les bonnes et les autres ...

Il est de fait qu'il n'y a pas pénurie de thèmes pour les émissions de plateau. Quand on a traité cinquante fois les mères célibataires, la maladie du sida, la pédophilie, la prostitution et les transsexuels, on pourrait susciter une sorte de lassitude du téléspectateur. Et bien non, grâce au talent de quelques animateurs et à la fatigue des spectateurs, ces émissions suscitent des parts de marché.

Or, il existe un Centre national du cinéma qui aide les documentaires de création par une aide à la promotion, à la vente à l'étranger et à la production et cela avec l'appui de madame Tasca, ministre de la Culture.

On aide ainsi l'existence de ces émissions mais on leur inflige un horaire tardif qui ne facilite pas leur renommée et leur réputation.

Je comprends très bien l'attitude des chaînes qui favorisent les émissions de plateau, grâce auxquelles elles gagnent des parts de marché, mais cela relègue les documentaires relevant de l'histoire ou des faits de société, à des programmations tardives, voire marginales.

Il n'y a aucun genre méprisable, mais il me semble que les émissions aidées pas le Centre national du cinéma et quelque