Parfois, les petits matins sont blêmes, qui vous découvrent tout démuni, et anxieux de ne pas parvenir à pisser la copie, tandis que tourne la montre. C'est l'accablant et récurrent syndrome du «rien à se mettre» qui faillit frapper encore à l'aube d'aujourd'hui : dans la famille Infos gênées, catégorie Justice, une lassitude se fit jour, de trop comparer les aventures de prétoires du «léger» Jean-Christophe Mitterrand, un peu gêné aux entournures fiscales, et de Xavière Tiberi, pas gênée pour un rond après son quasi- blanchiment; de mettre en regard les discrets «conseils en stratégie» de l'un et le fameux «rapport sur la francophonie» de l'autre; de convertir en hypothétiques heures de travail les quelque 200 000 F versés à celle-ci (en loucedé) et les 10,8 millions de dollars versés à celui-là (en Suisse); de radoter à propos de justice, à l'heure où triomphent les procédures... Mais revenons à notre mouron, et tâchons donc de parler d'autre chose. Pour ce faire, consultons l'AFP; baignons-nous en sa source miraculeuse. Et résignons-nous : tombée à 09 h 52, une dépêche nous a convaincu de reparler de justice, en nous apprenant que sa ministre, Marylise Lebranchu, fut victime samedi, dans sa cité de Morlaix, d'un accident de la circulation. Accident bénin, mais trop dans l'air du temps pour qu'on le regarde comme tout à fait anodin : la Renault (Mégane Scénic) de la garde des Sceaux (qui, à l'instar de son collègue des Transports Gayssot, ne conduisant pas, avait laissé le