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Libération
TRIBUNE

Hubert Védrine et la presse

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publié le 23 janvier 2001 à 22h05

Hubert Védrine s'en désole: «dans la France d'aujourd'hui, il y a très peu d'analyse et de réflexions sur l'état du monde, la politique étrangère et les relations internationales. Au mieux, écrit le ministre des Affaires étrangères dans son article intitulé «Refonder la politique étrangère française», paru dans le Monde diplomatique de décembre dernier, on a droit à des réactions et interpellations moralistes, émotionnelles ou scandalisées qui ne forment en tout cas pas un ensemble cohérent ni une réflexion».

Le ministre des Affaires étrangères a répété plus brutalement sa pensée en présentant ses voeux à la presse le 12 janvier: il s'est, en effet, désolé de «l'erreur collective d'appréciation» commise par les journalistes qui ont jugé que le traité de Nice sur la réforme des institutions communautaires était un échec. Pourquoi, s'interroge-t-il, un tel «décalage stupéfiant entre les résultats de Nice et la plupart des commentaires qui ont été faits»?

Tout simplement parce que les journalistes se sont trompés, ont commis des «erreurs d'analyse» graves qui les ont conduit à formuler «collectivement» une contrevérité.

La réalité est tout autre selon Hubert Védrine: Nice est un vrai succès qui va permettre à l'Union de poursuivre son intégration et d'affronter sans heurt son élargissement à une quinzaine de nouveaux pays. C'est cela qu'auraient dû écrire les journalistes s'ils avaient eu l'intelligence des relations internationales telle que prétend la posséder le chef de la dipl