Cohn-Bendit sur TF1, jeudi dernier, bien sûr... Au-delà d'un de ces impérissables jeux du cirque dont sont coutumiers ce médium en général et cette chaîne en particulier, l'affaire donna l'impression forte d'un aboutissement, d'une fin de cycle: ce n'est pas tant la «pédophilie» qu'il importait de mettre symboliquement à mort, mais, un tiers de siècle après, à travers leur symbole amaigri, les «événements» du diabolique printemps de 68. Jean-Claude «mais je suis journaliste» Narcy en fut l'abject inquisiteur, et c'est peu dire que les trentenaires d'aujourd'hui mesurent mal à quel point l'anguleux folliculaire remplaçant de Poivre d'Arvor incarne, tant au physique qu'au moral, Jean Royer, garde des Sceaux et des valeurs très réactionnaires de ces temps anciens. Tout était donc en place jusqu'au duplex qui, le tenant à distance, ostracisait un peu plus l'accusé pour que la télé, qui fit Cohn-Bendit, le défît. Mais tout, c'était sans doute trop. On le pressentit lorsque furent rediffusées les images antédiluviennes d'un Apostrophe assez permissif pour promouvoir le Grand Bazar (document d'époque, sans doute, témoignage à charge autant qu'à décharge, assurément, mais aussi coup de pied de l'âne privé à sa concurrente du service public). Et l'on en fut tout à fait convaincu quand Narcy sollicita la réaction d'un Philippe de Villiers pour oser demander à l'accusé s'il allait démissionner de son mandat européen. Si, à cet éclatant aveu de couardise du journaliste abrité derriè
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