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Libération

En tant que femmes...

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publié le 27 février 2001 à 23h11

Elle est décidément trop romanesque, cette campagne municipale, pour qu'on n'y revienne pas encore et encore. Et elle est furieusement féminisante. Pour le seul RPR, Mmes Roxane Decorte, Françoise de Panafieu, Bernadette Chodron de Courcel-Chirac et Michèle Alliot-Marie lui apportent ce petit plus d'histoire dans l'histoire sans quoi un feuilleton nous ferait périr d'ennui. L'épisode Roxane n'aura guère ému que les émules d'une parité qui voudrait ­ c'est le dogme ­ qu'une femme, en tant que femme, ne soit jamais sotte (la proposition est ahurissante, autant que l'hétérogénéité du choeur qui va clamant partout le «machisme» ­ ce péché capital ­ de Philippe Séguin); l'épisode Roxane est clos, et avec lui le pas de deux de la chattemite «Panaf'» qui s'apprêtait, entre deux tours et mine de rien, à remplacer Séguin (battu dans son arrondissement, il eût été disqualifié pour la mairie capitale). Le mâle leader de la majorité municipale, en reprenant la première place dans le XVIIIe, a clairement signifié qu'il n'était pas dupe du soutien, pourtant si pittoresque, que lui apporte à la scène l'experte Bernadette, au moment même où, dans les cuisines de l'Elysée, son homme se préparait à faire la peau du Vosgien. Mais il va sans dire que Françoise non plus que Bernadette, en tant que femmes, ne sauraient ­ c'est le dogme ­ être hypocrites.

Il ne manquait, pour parfaire ce machiavélique cours de maintien, que l'entrée en lice de madame MAM, qui est aux militants du RPR ce que Jean-Lo