Depuis l'explosion de la bulle boursière au début des années 1990, l'économie japonaise se traîne. Une légère amélioration au milieu des années 1990 s'est évaporée. Et, ces dernières semaines, les choses vont de mal en pis. L'indice Nikkei est descendu en dessous de 12 000 (le pic, en 1989, avait été de 35 000...), les consommateurs semblent tétanisés, et on reparle sérieusement de récession.
Pire encore, les instruments macroéconomiques traditionnels ont été utilisés, mais sans produire les résultats escomptés. Le taux d'intérêt à court terme est aussi proche de zéro que possible, mais, même à ce taux, les emprunteurs sont rares. Le déficit budgétaire dépasse 6 % du PIB, les grands travaux se sont multipliés, mais ceci sans effet visible sur la demande.
Peut-on faire plus du côté de la demande? Probablement. La Banque centrale pourrait indiquer, plus clairement qu'elle ne l'a fait jusqu'à maintenant, qu'elle fera tout en son pouvoir pour éviter la déflation. Les prévisions sont pour le moment d'un taux d'inflation négatif en 2001, ce qui implique un alourdissement supplémentaire des dettes en yen, une augmentation du taux d'intérêt réel.
Et de fait, la Banque centrale peut faire plus. Même si elle ne peut pas baisser les taux d'intérêt, elle peut faire diminuer le cours du yen, et, par cela, accroître la demande extérieure. Du côté budgétaire, un changement dans la composition des dépenses, même à déficit donné, peut probablement avoir des effets favorables. Moins de grands tr