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Libération

Qui fait le lit de Mégret?

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publié le 24 mars 2001 à 0h11

Dans un article intitulé «L'extrême droite pas morte» paru dans Libération le jeudi 22 mars, Jean-Yves Camus et René Monzat écrivent que l'extrême droite «pratique des alliances avec la droite parlementaire afin de sortir du ghetto politique : cela s'est fait à Montfermeil, à Ajaccio, à Versailles».

Cette affirmation est totalement fausse et fait le lit de l'extrême droite en mariant l'inexactitude, le flou et l'amalgame chers au FN et au MNR. C'est encore plus grave quand ces propos se retrouvent sous la plume de politologues et de journalistes qui se piquent de lutter contre ces partis.

Aux élections municipales à Versailles, j'ai rassemblé toute la droite parlementaire contre une liste de la gauche plurielle et contre une liste dite «divers droite». Celle-ci était menée par Henry de Lesquen, président du club de l'Horloge qu'il a créée avec Jean-Yves Le Gallou et Yvan Blot ­ membres éminents de l'extrême droite ­ et où il côtoya, dès 1976, Bruno Mégret. En quatrième position sur sa liste se trouvait aussi Philippe Colombani, secrétaire national du MNR. Malgré ces évidences, Henry de Lesquen a fait toute sa campagne sous l'étiquette «divers droite» abusant nombre d'électeurs crédules . Toute sa campagne a été viscéralement dressée contre moi, accumulant avec une violence inadmissible les propos les plus virulents et les plus blessants. Par cette méthode, il a récupéré une partie de l'électorat du Front national et les voix de nombreux électeurs abusés. Par ailleurs, ses prop