Je voudrais parler au nom de tous les parents de toxicomanes détenus pour des faits de stupéfiants ou de «petite délinquance» liés à la consommation de drogues dures. Je voudrais crier leur désespoir de voir leurs enfants «malades» pourrir (le mot n'est pas trop fort) en prison. Qui peut répondre à leurs questions? Qui est responsable de la déchéance de leurs enfants? Chaque jour, leur fille, leur fils partait trouver leur dose dans certains quartiers de la ville... Comment cela a-t-il pu être possible? Comment cela est-il possible? Que pouvaient-ils faire, eux les parents, là où la police est impuissante?

Cette drogue tue la jeunesse et plonge des familles entières dans le désespoir. La justice doit protéger la société et mettre à l'écart ceux qui menacent l'équilibre de celle-ci et le bien-être des individus. Pourtant, on trouve la drogue dans nos rues, à la sortie des écoles. Et lorsque ces jeunes, entraînés dans un processus de grave déchéance, commettent à leur tour des délits, la loi ne peut que les écarter de la société, les punir. A quel moment sont-ils aidés, dans le déroulement du suivi judiciaire; après la condamnation, que deviennent-ils? Une prise de conscience doit avoir lieu; et après, que se passe-t-il? Ne se résignent-ils pas au sort de l'oublié, du paria, du «méchant». Rien ne peut-il les sauver de cette irrévocable indifférence à leur égard? Comment pourraient-ils se racheter, grâce à leur bonne volonté, et faire oublier à ceux qui n'ont jamais commis d'err