Sans préjuger si, de Lionel Jospin, on est trop fondé à évoquer la «juppéisation» ou la «balladurisation», le terme de «pasquaïsation», à l'évidence, s'imposera pour le ministre de l'Intérieur Daniel Vaillant, si des mesures ne sont pas prises, et fissa, pour sanctionner la criminelle intervention, à Toulouse la Rose, d'une patrouille de CRS dans le quartier des Pradettes. (Libération d'hier). Bien sûr, les tabassages vigoureux, insultes racistes et violences sexuelles n'ont pas disparu des commissariats depuis que, un jour de 1986, place Beauvau, Pierre Joxe imposa le port d'un code de déontologie dans la poche revolver de ses sbires. Ces bien mal-nommées «bavures» se firent cependant un temps plus discrètes, ou, pour mieux dire, moins voyantes. Comme si, sans qu'elles disparussent, le citoyen ni sa presse, par une sorte de naïve autosuggestion, n'y croyaient ni ne les voyaient plus. Comme si, «la gauche» étant aux affaires, ces choses étaient miraculeusement devenues inconcevables... A moins qu'on s'y habituât... Et puis, de temps à autre on n'ose écrire: heureusement , un arbre révèle la forêt touffue des moeurs ordinaires de la police proche ou lointaine. Ce fut le cas, grâce à une vidéo opportune, à Ris-Orangis, il y a presque un an. Et de même à Toulouse, le 16 avril, où les flics de la République semblent avoir identifié, dans la personne de Mohamed Boucif, un très mauvais client. Après la baffe qu'ils lui ont assénée, après les injures proférées à l'encontre de sa
Dans la même rubrique
TRIBUNE