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Libération
TRIBUNE

Une mondialisation solidaire

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par Pascal Lamy
publié le 16 mai 2001 à 0h53

La conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés (PMA), qui se tient à Bruxelles cette semaine, nous rappelle à l'essentiel: la contribution nécessaire de la communauté internationale à la réduction des inégalités entre pays et de l'exclusion de certains pays.

C'est la raison pour laquelle nous nous réunissons avec les 49 pays les moins avancés pour faire «bouger les choses» et renverser cette tendance. La réunion ministérielle de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui se déroule également cette semaine, poursuit le même objectif. L'Union européenne (UE) contribue activement à l'une et à l'autre négociation.

Quels sont les faits? Quels sont les instruments de l'Union européenne pour agir? Et quelles sont les étapes qu'elle propose pour progresser en vue d'un développement plus équitable et plus durable à l'échelle mondiale?

Une croissance économique soutenue est indispensable pour l'éradication de la pauvreté. Tirons les leçons de l'expérience des trente dernières années. Le nombre des plus pauvres et les inégalités se sont accrus, malgré le relèvement des niveaux de vie moyens. La pauvreté, qui touchait 50 % de la population mondiale en 1970, atteint encore presque un tiers du monde aujourd'hui. Pour permettre de tirer les bénéfices de la globalisation, il faut agir sur les deux tableaux: mieux organiser l'activité économique en la régulant au bon niveau et lutter contre la pauvreté. Ne laissons pas les inégalités s'accroître da