Ce devait être trop beau, ou trop exemplaire, voire même trop ardemment désiré... Est-ce parce que la télé et plus particulièrement celle de ces jours-ci m'a moi aussi rendu fou, ou ne fut-ce qu'un effet du précepte fameux (Hearst? Prouvost?) selon lequel il ne faut jamais laisser la réalité contrarier une belle histoire? En écrivant ici lundi que Mme Barbara Palombelli-Rutelli présentait sur le Canale 5 de Berlusconi Grande Fratello, on s'est vautré: c'est sur Ante Prima, la chaîne câblée du bouquet numérique Stream (Telecom Italia et Murdoch) que l'épouse du président du Conseil italien sortant anime l'avatar transalpin de Big Brother. Bon. Et maintenant, on fait comment? D'abord, on donne acte à la dame que le Ducelino élu dimanche ne l'a pas stipendiée; on peut aussi présenter des excuses, mais sans excès de veulerie, parce que, de Canale 5 au câble auquel Berlusconi l'a vendu, Grande Fratello n'a pas changé de nature. On «rectifie», donc. Ainsi s'octroie-t-on le droit de se demander, afin qu'elle serve au moins à quelque chose, comment la bourde advint. Question subsidiaire: obère-t-elle le propos général, relatif à la confusion d'intérêt et à ces «alliances à l'italienne» dont l'Italie n'a pas le monopole? Pas vraiment. D'un écran à l'autre, naviguant avec son Grand Frère dans les tuyaux télévisuels publics et privés au rythme de leur duplication, Barbara a cueilli une balle perdue collatérale dont on veut croire qu'elle ne l'aura qu'effleurée. Si l'opportunité du
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