Le tramway est le type même de la fausse bonne action environnementale. Certains allaient jusqu'à y voir une «recette infaillible pour gagner les élections». On sait ce qu'il en a été: Lyon et Orléans, deux des trois villes qui ont inauguré un tramway en 2000, ont changé de majorité!
A Orléans, les voix qui ont manqué à l'ancien maire Jean-Pierre Sueur pour être réélu sont celles des déçus du tramway. Pour ces électeurs, le tramway n'est pas «un cadeau pour les Orléanais». Par myopie sélective, nul n'a voulu remarquer les multiples banderoles de protestations de riverains sur certains méfaits du tramway.
Un livre récent, Tramway, le coût d'une mode (1), sous la direction de Michel Carmona, président de l'Institut d'urbanisme de la Sorbonne, démontre comment la pensée unique a récemment produit le mythe du tramway. En dehors de sa propulsion électrique, le tramway n'a rien d'écologique. Il est bruyant, il vibre et ces défauts sont perceptibles à l'intérieur comme à l'extérieur. On accède facilement à l'intérieur mais il est malaisé de s'y déplacer. Ses caténaires sont aussi laids que ceux des trolleybus. La fabrication des rails a dégagé autant de gaz carbonique que dix ans de consommation de gazole des autobus qu'il remplace. Les trolleybus utilisent également l'énergie électrique. Ils ont été bannis en France pour des raisons industrielles: Renault Véhicules Industriels (le seul constructeur français d'autobus) n'en fabriquait pas. A Lausanne, ville de la taille d'Orléans, le