Ce gros jouet de Loft Story, au-delà de ce qu'on voit «dedans», rayonne au-dehors des effets de vérité presque gênants qui font un joli balayage des «valeurs» en cours. Le succès d'abord ; évident. Du coup, certains concurrents et «responsables» ont tempêté : «C'est nul, ce truc, c'est fait avec rien!» Justement, cela prouve que rien, c'est bien assez pour produire du renom, car c'est bien votre valeur suprême? Le plus gros public ? Eh bien, le voilà. Et comme ils ne peuvent rien opposer à ce montage, ils raclent leurs fonds de tiroir pour sortir des valeurs «éthiques» auxquelles ils ne croient pas.
Car ce sont les mêmes «responsables» qui, quand on leur propose une idée forte, un projet vif, vous regardent avec pitié: «C'est génial, tout ça, mais c'est bon pour des gens comme vous et moi (qui sommes géniaux...), pas pour notre public, les gens sont bêtes, n'oubliez pas, il faut du gros, du massif...» Et voilà que ce massif du Loft leur revient de plein fouet sans qu'ils puissent répliquer: ce sont leurs «valeurs» qu'il exhibe. Alors ils vous confient: «Mais les promoteurs du feuilleton eux-mêmes le méprisent!» Soit, mais vous aussi méprisez ce que vous faites, et peut-être que le public méprise votre mépris et s'amuse comme il peut, avec ce qu'il a. En l'occurrence, il «lit» le feuilleton aux degrés où il en est : identification, second degré, etc.
Car il est clair que ça intéresse, et nos bons penseurs peuvent bien nous dire que c'est obscène et banal, qu'en montrant «tout