Hou, le menteur! Tel Bill Clinton la marijuana, Lionel Jospin laissait entendre avoir autrefois aspiré le parfum du trotskisme mais ne pas l'avoir inhalé. Eh bien, si. Son passé est désormais devant lui. Jusqu'à une date inconnue, il a été membre de l'Organisation communiste internationaliste et l'a caché malgré les questions. C'est mal. Mais le châtiment que réclame une telle bêtise nous laisse partagés. Faut-il donner une fessée au petit Lionel et l'envoyer illico se laver les dents et se coucher sans dessert? Ou serait-il plus juste de recueillir les signatures de soixante députés pour envoyer en Haute cour de justice le Premier ministre? Apprenant la nouvelle, ses enfants vont-ils vouloir changer de nom?
Certes, le mensonge est un péché, et les journalistes et hommes politiques ont mille fois raison de nous le rappeler sans relâche. L'ampleur du crime de Lionel Jospin demeure pourtant indéterminée, puisque ceux-là mêmes qui interrogeaient le Premier ministre admettent que leurs questions étaient sans grande importance, que c'est le fait d'avoir menti qui ramène cette affaire au premier plan. On avait déjà connu ça aussi avec Bill Clinton dont, s'il avait répondu honnêtement, tout le monde se serait soi-disant fichu de connaître les relations avec Monica Lewinski (et cependant, ça s'est révélé drôlement intéressant). A l'époque, on ricanait des Américains parce que de tels scandales ne pourraient pas arriver chez nous. Fini de rire.
Si on avait demandé à plusieurs reprises