Du temps que le rugby était un sport amateur et champêtre, le milieu avait coutume d'identifier les instances fédérales auxquelles présidait le pittoresque Albert Ferrasse par l'expression très métaphorique de «bande des gros pardessus». Ce temps est hélas révolu. Le fringant costume d'une huile du Stade français, à la ville intéressé dans les actions d'une chaîne de télé, conduit aujourd'hui la jeune Kenza, perdue du Loft, sur une pelouse prestigieuse pour y botter un symbolique coup d'envoi, et signifier ainsi que le rugby aussi est devenu vulgaire. Le neuf, en ces affaires, est que les acteurs ne font plus mine d'habiller leur appétit de pognon d'un semblant de prétexte sportif. «C'est clair», et c'est à peine un paradoxe: les amateurs de vélo ne découvrent pas le geste désormais fameux de Jan Ullrich, se frottant de la dextre le pouce et l'index pour faire grimper les tarifs. Ils ont même tendance à apprécier la franchise du forçat qui ne dissimule pas qu'il carbure à la dope et à la thune. Après tout, n'est-ce pas là le signe d'une transparence que l'époque identifie comme la première des vertus? Vertu de pauvre du routier qui va à la côte comme le mineur au charbon, mais que le cousin footballeur interprète avec le cynisme tranquille du nanti, sans plus se soucier de manier les leurres obsolètes de la morale sportive et de ses glorieuses incertitudes. En annonçant mercredi qu'il était prêt à renflouer Toulouse à condition que le club renonce à faire arbitrer les trafic
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