L'accès à la parentalité pour les homosexuels a donné lieu à des débats récents: après les pétitions et contre-pétitions à propos du refus d'agrément à l'adoption opposé à une femme vivant en couple homosexuel, le thème de l'homoparentalité a été, pour la première fois, mis en avant, samedi, par la Gay Pride. Mais il n'est pas sûr que nos concitoyens comprennent clairement les véritables enjeux de ce qui se décline actuellement dans la société française dans ce domaine. Tout se passe, dans la lecture que nous faisons de ce phénomène en tout cas, comme si l'on assistait désormais à un nouvel exercice de la parenté au sein de configurations familiales originales, regroupées pour l'instant sous la «bannière» de la pluriparentalité. Ces nouvelles situations correspondent à la fois aux familles recomposées après divorce (avec des beaux-parents) et aux familles adoptives; mais aussi aux familles composées après procréations médicalement assistées avec dons de gamètes; et enfin, de manière plus récente, aux familles homoparentales (que celles-ci soient composées directement par adoption ou par insémination artificielle avec donneur anonyme ou non , ou encore qu'elles soient recomposées, comme dans le cas, devenu classique, d'une femme divorcée qui élève les enfants qu'elle a eus de son précédent couple avec une compagne homosexuelle). L'homoparentalité n'est ainsi, on le voit, qu'une figure de plus de ces «montages familiaux» contemporains dans lesquels les parents de l'enfant n
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La refondation parentale
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publié le 26 juin 2001 à 1h21
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