A l'issue d'un été où les Verts ont été au coeur de différentes polémiques et à la veille d'une année majeure, le temps est venu de tirer les principales leçons de la période qui s'achève et de proposer de nouvelles perspectives pour l'écologie politique. La première leçon est l'humilité: depuis 1997, les Verts sont confrontés aux réalités du pouvoir d'Etat. Complexité inattendue de certains dossiers, lenteur des procédures, poids de l'administration, sourde et tenace présence des lobbies, atermoiements des partenaires, fonctionnement des cabinets ministériels, complexité et limites du processus législatif, poids et versatilité de l'opinion et des médias, etc.
Faute d'expérience, mais faute aussi de relais et de réseaux suffisants dans l'appareil d'Etat, des erreurs ont été commises. Elles ne disqualifient pas pour autant les Verts et n'hypothèquent en rien leur participation durable à la gestion du pays. Malgré cette inexpérience, leur poids très faible à l'Assemblée et au gouvernement, et l'autisme, fréquent, du partenaire socialiste à l'égard des préoccupations écologiques, les Verts ont marqué l'action gouvernementale, le débat parlementaire et le débat public de leur empreinte sur de nombreux dossiers: nucléaire, énergie, transports, agriculture, alimentation, immigration, parité, réduction du temps de travail. Le bilan n'est cependant pas satisfaisant, tant l'écart reste grand entre les réformes nécessaires (en particulier en termes de fonctionnement de la démocratie et