Les événements tragiques de New York et Washington viennent cruellement de nous rappeler que la lutte contre le terrorisme exige une coopération totale entre Etats, car les frontières qui rendaient déjà ce combat difficile ont fini par voler en éclats. Les milliers de victimes du World Trade Center nous lancent un appel terrible pour cette collaboration mondiale contre le crime.

L'Union européenne a d'ores et déjà montré le chemin. Juste après les attentats, elle décidait, en effet, la mise en chantier d'un mandat d'arrêt européen. Pouvoir arrêter des membres de réseaux terroristes ou de criminalité organisée sans avoir à suivre ces procédures lourdes et complexes d'extradition ou d'entraide judiciaire internationale semble une évidence. Pourtant, avant le 11 septembre 2001, les Etats membres n'y paraissaient pas résolus. Kofi Annan, secrétaire général des Nations unies écrivait récemment: «Restons unis contre le terrorisme» (1), j'ai envie de dire «forgeons notre union» contre celui-ci. Certes, les premiers pas ont été accomplis pour l'arrestation des coupables de génocide ou de crimes contre l'humanité, mais ce n'est pas assez! Créons un mandat d'arrêt mondial pour ne pas laisser impunis le terrorisme, la traite des femmes et des enfants, le trafic d'armes ou le blanchiment d'argent sale. C'est le premier enjeu d'une sécurité citoyenne mondiale.

Ces actes de barbarie nous touchent tous. Pernicieusement, la criminalité transnationale frappe aussi à notre porte. Qui n'a pas ét