J'aime bien, moi, l'idée que, tandis que le Charles-de-Gaulle se remet de ses opérations chirurgicales, le navire qui s'apprête à porter haut nos couleurs en allant faire des ronds dans l'eau de l'océan Indien soit une frégate furtive. Sans être tout à fait pacifiste, ni expert en ces choses et surtout pas stratège, je trouve que la furtivité de nos armes fera une assez bonne réponse à celle dont font montre nos meilleurs ennemis taliban. A l'heure que reviennent, sur les écrans bourreurs de mou, les petits drapeaux plantés au coeur de grandes cartes avec des flèches partout, et les reportages sur les télégéniques ghurkas aux canifs pittoresques entre autres soudards «d'élite» de toutes les armées de tous les Etats-nations du monde , me sied assez la perspective d'une croisière paisible. Elle détonne heureusement, sur fond de rugissements de ce, par exemple, Lellouche, du RPR, opportuniste va-t-en-guerre. Oui, comme l'homme libre de Baudelaire, chérissons la mer, surtout lorsqu'elle ne borde pas, comme le rappelait le facétieux Giscard, les cibles trop désignées des foudres de Washington...
Furtive, donc, mais frégate tout de même. Songez: 125 mètres de long, 25 noeuds de vitesse de pointe pour 3 600 tonnes de charge, et bourrée jusqu'à la gueule de toutes armes et technologies bien propres à faire saliver le folliculaire. Reste ce mystère, qu'un tel engin porte le nom de Courbet. Du peintre Gustave Courbet celui de l'Origine du monde , on sait l'oeuvre fortement inscri