Impressions, soleil vert couchant sur Kaboul, dimanche, en entendant sur LCI notre petite Al-Jezira à nous le fils Bush et président des Etats-Unis, rasé de frais et fond de teint épais, annoncer les représailles... D'abord, se départir de souvenirs vieux de dix ans et réveillés par peu d'images introductives, où le ciel afghan ressemblait trop à celui de Bagdad. Puis, tout en sachant qu'en vain, tenter malgré tout de comprendre l'ultime finalité stratégique d'une initiative annoncée, suspendue durant plusieurs semaines et finalement advenue, parce que les miracles, ça n'existe pas. En prêtant une oreille surprise aux précautions oratoires du locuteur en son périlleux mais pédagogique exercice (je cogne ET j'explique), rêver un peu; à des parachutages de vivres, par exemple, qui n'écraseraient pas leurs destinataires comme jadis au Kurdistan irakien, ou au déblocage (vite, vite!) de ces 320 millions de dollars d'aide humanitaire dont il est fait grand cas. Essayer de croire au symbole d'une allocution prononcée «de la salle des Traités de la Maison Blanche, d'où les présidents américains ont oeuvré pour la paix», et prendre au mot toutes ces protestations d'amitié pour «un milliard d'hommes qui pratiquent l'islam». Mais ne pas se leurrer non plus sur le bilan à venir des «dommages collatéraux» il y en aura. Et puis, brutalement, revenir sur terre. C'est dans la chute que le propos se décrypte, et dans sa péroraison où le sens explosa comme une bombe que Bush redevi
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