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Libération

Alors, Mamère...Le pendre?

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publié le 16 octobre 2001 à 1h16

Il avait bien raison, Noël Mamère, de prédire lundi à l'irrévocabilité de sa non-candidature au scrutin présidentiel, donnée samedi au Monde, une fortune considérable; il est de fait qu'on en a bouffé tout le week-end. Comme si le maire de Bègles incarnait, pour ainsi dire miraculeusement mis à jour, l'alpha et l'oméga d'une duplicité du discours public. Une illumination, ou quasi... Comme si toutes nos résolutions, grandes ou petites, dans l'instant qu'on les énonce, n'étaient pas «irrévocables». (Tiens, j'arrête de fumer, c'est irrévocable). Comme si le spectaculaire pas de deux du moustachu, se désignant lui-même à l'opprobre médiatique, exonérait tous les précédents. En avait-on pourtant doctement glosé bien plutôt que souri, de l'engagement pourtant drolatique d'un certain Edouard B., Premier ministre, de ne jamais aspirer, contre son ami Jacques C., à la suprême fonction! Mais lui, c'était de la tactique, et inscrit inéluctablement dans les gènes constitutionnels de la République... (Matignon donne faim d'Elysée, c'est comme ça, fermez le ban.)

Avec les Verts, il doit y avoir autre chose, que le critique télé du même Monde, Daniel Schneiderman, avait assez bien identifié en qualifiant d'«inaudible» les discours d'Alain Lipietz, sur l'amnistie en Corse ou l'opportunité d'une réplique américaine bombardante en Afghanistan. Inaudible, bien sûr, pour la télé, qui préjuge l'électeur imbécile et ne peut le concevoir qu'en troupeau panurgique. L'«autre chose» reprochée aux Ve