Les actes de terrorisme perpétrés le 11 septembre ont signé une volonté de déshumaniser l'humanité. Nous avons été submergés par cette forme suprême du mépris de la vie.
En un mois, la situation du globe a radicalement changé. Nous percevons déjà, à travers les médias, les effets politiques, économiques et militaires de ce changement. Nous en ressentons aussi les conséquences dans notre vie quotidienne. Le monde est entré dans un conflit de grande dimension, dont il est difficile de dire combien de temps il durera.
Cette situation, si brusquement installée, si neuve en un sens même si nous avons connu dans les dernières années bien d'autres conflits meurtriers et cruels qui auraient pu, ou dû, appeler davantage notre indignation collective , a forcément impressionné les enfants et les adolescents. Comme nous tous, ils ont vu sur leurs écrans la violence impensable des attentats du 11 septembre. Certains ont été traumatisés par ces images atroces, d'autres et c'est à peine moins inquiétant les ont un moment confondues avec les images d'apocalypse de films de science-fiction ou des jeux vidéo. Aujourd'hui, ils suivent pas à pas, sans toujours bien comprendre ce qui se passe et où, les images de guerre, mais aussi la guerre des images, la guerre par l'image.
Notre jeunesse se sent d'autant plus concernée qu'elle vit dans une société démocratique, ouverte à la circulation des idées et des personnes, dont les citoyens provenant d'horizons divers ont le droit d'avoir des croya