Les événements du 11 septembre nous obligent à jeter un autre regard sur notre système de défense. Ils nous montrent d'abord que la défense n'est pas seulement militaire. Elle est globale, c'est-à-dire qu'elle concerne l'ensemble des forces vives du pays (administrations et secteur privé). Elle est permanente, dans la mesure où elle exige une vigilance continue. Ces deux principes de globalité et de permanence figurent dans l'ordonnance de janvier 1959 sur l'organisation générale de la défense. Ils pouvaient paraître, il y a un peu plus d'un mois, comme des enseignements désuets de la guerre froide et des guerres coloniales.
Aujourd'hui, nous redécouvrons, dans la lutte contre le terrorisme international, la nécessité d'une coordination forte de tous les acteurs publics et privés concernés: la police, la justice, les services des douanes et du Trésor mais aussi les banques, les assurances, les entreprises de transport, les volontaires et les professionnels de la sécurité civile. Nous avons également conscience de la nécessité de maintenir cette cohérence dans la durée.
Multiforme, la lutte contre le terrorisme international est à la fois civile et militaire. S'il faut se garder de surestimer son aspect militaire, puisqu'il ne s'agit pas d'une guerre au sens strict, il serait tout aussi dangereux de le négliger. Dans certaines circonstances, il peut être indispensable de recourir à la force pour combattre le terrorisme, même sur des théâtres très éloignés.
Disposons-nous aujourd