La quatrième conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui se tient cette semaine à Doha, dans un émirat bunkérisé, est le premier rendez-vous international depuis les attentats du 11 septembre. Il place la communauté internationale, ou du moins ceux qui prétendent en être leurs représentants, devant leurs responsabilités.
Trop souvent, la mondialisation libérale apparaît comme une guerre contre les pauvres. Faute de se poser la question de la nature des richesses à créer, de leur mode de production et de leur répartition, la mondialisation produit toujours davantage d'exclusion et d'inégalités sociales, de pollutions et de surexploitations des ressources naturelles, d'acculturations et de frustrations. A l'abri des Etats et des firmes transnationales, le crime, le terrorisme, le blanchiment de l'argent sale, les trafics en tout genre sont le versant caché de ce qui n'est qu'une obscénité au regard des droits de la personne.
Après le 11 septembre, se pose avec encore plus d'acuité la nécessité d'une autre mondialisation, durable écologiquement, juste socialement, équitable commercialement, solidaire économiquement, respectant la diversité culturelle et adossée sur le respect des droits civiques, économiques, sociaux et culturels de la personne humaine. Pour qu'elle voie le jour, plusieurs conditions doivent être réunies.
Première condition : notre lecture de la mondialisation place la question du droit, des droits, au coeur de la globalisation. Les r