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Libération

Dans l'ombre, l'Unesco a joué un rôle important.

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par Muriel de Pierrebourg
publié le 17 novembre 2001 à 1h39
(mis à jour le 17 novembre 2001 à 1h39)

Malgré le contexte politique peu favorable à des actions de coopération ­ le régime des talibans n'est pas reconnu par les Nations unies ­, une situation de guerre quasi ininterrompue et l'exode massif de population vers des camps de réfugiés, l'Unesco, tout au long des années 1990, a joué un rôle important en organisant et en finançant des programmes d'éducation à destination des populations afghanes, en particulier des femmes et des petites filles. Cette aide a été dispensée soit directement en Afghanistan, soit auprès de populations réfugiées.

Privilégiant l'efficacité aux dépens de sa visibilité, l'Organisation a décidé d'accompagner, en leur apportant une assistance technique et financière, le travail d'ONG, d'associations et d'agences du système des Nations unies présentes sur place. Des programmes d'éducation de base, de fourniture de matériels scolaires, de formation d'enseignants, de création d'écoles ont ainsi pu voir le jour, fruits d'une approche globale et concertée qui a permis une optimisation des moyens humains et financiers.

Nous n'avons pas attendu les événements récents pour découvrir la violence d'un système et la souffrance d'hommes et de femmes que l'on cherche à amputer de leur histoire et à priver d'avenir, en s'attaquant aux symboles de leur culture et en les empêchant d'accéder aux savoirs. Nous avions déjà tenté de faire entendre ­ en vain, mais qui aurait pu être entendu ? ­ la voix de la tolérance et du respect des droits élémentaires de l'humanité