Comment disait-il, déjà, le grand bêta en charge de la politique étrangère de la France, chef des armées, et garant de l'indépendance de la justice? Ah, oui... Que se gausser des mésaventures de troupes annoncées ici, poireautant là, et finalement demeurées en rade, à Toulon ou ailleurs, était «attentatoire à l'honneur de nos armes». C'est son point de vue. Pour «l'honneur» de la France et de ses armées et le confort de ses petites affaires, il permettra que l'on reste dans une expectative, et sceptique à l'endroit de ses turbulentes initiatives. Sa frégate qui fait des ronds dans l'eau en mer d'Oman, son Charles-de-Gaulle appelé à en faire dans l'océan Indien à Noël, à Pâques ou à la Trinité , ses marsouins embarqués pour Mazar-i-Sharif et déroutés à Tachkent, peu de tout cela nous chaut vraiment. Au demeurant, en l'état de ce que l'on ne sait pas, on ne se sentira pas mortifié de n'avoir pas vu à la télé «nos armées» participer, de près ou de loin, à la boucherie advenue à la prison-forteresse de Qalae-Janghi. Notre conscience, qui est universelle, avait déjà été sérieusement échaudée à Sabra et Chatila. Et notre honneur (s'il s'agit bien de cela), qui n'est pas national, garde la mémoire de milliers de Musulmans bosniaques massacrés à Srebrenica. Là aussi, il s'agissait, je crois, de s'interposer...
Plus nous importe la totale opacité d'une politique qui sembla d'abord courir après les initiatives militaires d'un Tony Blair (mais Jacques Chirac «prem's» sur les ruines d