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Libération
TRIBUNE

Israël-Palestine: la paix ou la mort

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publié le 17 décembre 2001 à 1h59

La tragédie sanglante qui ravage les territoires occupés palestiniens et terrorise les civils, palestiniens et israéliens, est une des plus grandes défaites du simple principe d'humanité. Face à un tel déchaînement de violence et de vengeance meurtrière, on ne déplorera jamais assez notre impuissance. Cette défaite de la raison a été voulue, organisée, mise en mouvement et finalement réalisée par des responsables politiques aussi démagogues, dévorés de haine que fanatiquement rétrogrades.

Depuis l'arrivée du général Sharon au pouvoir en Israël, une onde de violence sans précédent a été déchaînée contre les Palestiniens. On prévoyait le pire, on n'imaginait pas l'irréparable. L'objectif est clair: il vise à enterrer définitivement les accords d'Oslo. Or Sharon n'a pu agir ainsi que parce qu'il avait préalablement réussi deux opérations: neutraliser le Parti travailliste en le rendant, par sa participation au gouvernement, coresponsable de cette méthode sanglante; profiter du désintérêt complice des Etats-Unis depuis que Bush est au pouvoir.

En face, la situation est tout aussi catastrophique. La direction de l'OLP a de fait perdu le contrôle de la situation. Elle n'a pas su, ni pu, imposer aux extrémistes de tous bords la ligne de paix qu'elle avait choisie. Les accords de Camp David, proposés sous l'égide de l'ex-président Clinton, n'étaient certes pas très bons pour les Palestiniens, mais ils avaient au moins le mérite d'ouvrir une étape nouvelle dans une négociation qui étai