Samedi

Ecrouelles et contraventions

Encore un article dans une revue pour évoquer mon combat contre la peine de mort. Voici plus de vingt ans que la France a renversé l'échafaud. Acte décisif, idée sublime! Mais chaque fois qu'un prisonnier se suicide de désespoir dans sa cellule, nous recevons comme un soufflet. Ce crime aussi est commis en notre nom. Tant qu'il durera, nul ne peut se vanter d'avoir aboli la guillotine.

Les anciens rois de France guérissaient les écrouelles, les présidents d'aujourd'hui déchirent les contraventions. Le sordide bourgeois singe le miracle de Dieu. Voilà à quoi l'on réduit l'espérance.

Serge July me disait hier: «Ce qui est le plus dangereux et qu'il faut le plus craindre, ce n'est pas l'abîme, c'est la pente.»

Le président-directeur général de la société ** a en ce moment pour maîtresse Mlle P** et M. S** Mlle L**.

Sec à une femme pauvre: 5 francs.

Dimanche

L'exception, c'est la règle

Argentine. Deux présidents de la République démissionnent en huit jours. Un troisième président, du Sénat cette fois, démissionne pour éviter d'être nommé. Tortues dans les palais, lièvres au dehors.

Les Argentins disposent de neuf monnaies. C'est pour cela qu'ils n'ont pas d'argent.

Marie. Les Saints. Poêle. (1)

Hier chez mon biographe, M. Max Gallo, on ne parlait que de l'exception culturelle française.

«En quoi cela consiste-t-il? demandai-je.

­ A subventionner les arts et ne pas s'en remettre à la loi des seuls marchands», me répondit un ancien député gaulliste.

Et vous ap