La tragédie que vivent Israéliens et Palestiniens est d'autant plus grave que le chemin de l'espoir d'une solution semble se rétrécir jour après jour. L'homme de guerre qui dirige Israël aujourd'hui, ne croit qu'à la force et à la violence. Quand tous ceux qui analysent la situation avec lucidité et bonne foi, tous ceux qui ont appris les leçons de l'histoire savent parfaitement que la solution de la crise du Moyen-Orient ne viendra que par la négociation; que la violence, la guerre, les assassinats, la destruction des maisons, la torture, le déni de tous les principes et des valeurs, n'apporteront ni à l'un ni à l'autre des protagonistes la paix ou la sécurité.
Si les attentats qui ont tué, blessé des dizaines d'Israéliens sont criminels et condamnables, le massacre de centaines de civils palestiniens est autant criminel et condamnable. La personnalité de l'auteur du crime n'altère pas sa qualification: un assassinat est un assassinat, qu'il soit perpétré par un individu, un groupement, un gouvernement ou une armée régulière.
A cet égard, nombre d'Israéliens, bien que traumatisés par les attentats subis, ne croient pas que la fin justifie tous les moyens et que pour combattre des terroristes il faut avoir recours à leurs méthodes. Méthodes atroces, inexcusables, injustifiables, abominables... et lourdes de dangers pour l'avenir de peuples, qui, en dernière analyse, devront continuer à vivre côte à côte, à coexister et à se supporter en attendant de pouvoir un jour vivre ensem