Pour le standing, la culture, il n'est que ça de vrai; à cent jours du premier tour, il faut donc s'attendre à en bouffer. D'ores et déjà, et hors même la trop prévisible exploitation du filon hugolien bicentenaire, c'est parti très fort. Apéritif de campagne et exercice obligé, les candidats ont entamé cette semaine, à grands coups de symboles, le vernissage de leur pensée programmatique. Chacun y fait avec ses moyens, son histoire, son fond de caisse ou ses soutiens ponctuels, et, à cette aune, il faut n'être pas dupe des procédés succédanés de Madelin ou de Chevènement celui-ci invoquant les arts forains pour faire faire à son libéralisme un tour dans la grande roue concordataire de Marcel Campion, le second ralliant des auteurs affidés dans un exaltant recueil de Nouvelles de campagne. Dérisoires initiatives, si on les compare à celles du PS et du PCF, qui ont plus visiblement excité la gazette électorale. L'état-major socialiste a profité de l'effet d'annonce du retirement de Saint Laurent pour annoncer que Lionel Jospin installera son QG de campagne dans les murs d'un immeuble que lui louera le couturier Jean-Paul Gaultier. Et quel immeuble, citoyens! Rien moins que celui érigé au début du siècle dernier, dans la très «populaire» rue Saint-Martin, par une société civile de retraites portant le beau nom d'Avenir du prolétariat. Ainsi les mauvaises langues se la verront-elles couper, qui ne pourront ricaner que rien n'émerge de prolétarien dans le programme électoral d
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