Manifestement, les médecins n'ont pas su faire comprendre aux juges ce qu'est un embryon, ce qu'est un foetus, ce qu'est une interruption volontaire de grossesse, ce qu'est une interruption médicale de grossesse. Interrompre une grossesse de six mois n'est pas un geste banal. En lisant Mme Marcela Iacub, on pourrait croire qu'il s'agit d'une simple prise de sang. Il n'en est rien. Les médecins qui pratiquent ces actes, comme les patientes qui les ont subies, comme les psychologues qui tentent de les aider à surmonter ce choc, pourront lui expliquer de quoi il s'agit. C'est une décision grave et un geste terrible, traumatisant pour la patiente mais aussi pour l'équipe médicale. Le foetus de six mois n'est pas un objet de consommation que l'on jette à son gré pour en faire un neuf. Il n'est pas question pour nous de remettre en cause les interruptions de grossesse. Elles sont parfois indispensables pour sauver la mère. Elles doivent être proposées dans le cas où l'enfant est porteur d'une malformation d'une particulière gravité, non curable au moment du diagnostic.
On ne peut pas pour autant la banaliser comme vous le faîtes. D'autre part, le lien entre le handicap dont l'enfant est porteur et une éventuelle faute médicale est resté incompréhensible jusqu'à ce jour pour les médecins, mais aussi pour l'ensemble de la population. Les explications de Mme Iacub sur ce point sont claires : on garde le projet d'enfant mais on supprime celui-ci. Bébé Kleenex. Le rêve ! Il existe pourt