Lundi, donc, Chirac en tournée à Avignon pour la présentation de son théâtre aux armées, qui est à l'art dramatique ce qu'une fanfare militaire est à un orchestre philharmonique. En ce registre où tous les effets doivent être assénés et trois fois soulignés pour dissimuler l'indigence du texte, il a évidemment surjoué comme un cochon. Des seconds rôles ponctuels ont tenté de signifier une manière, mais il manquait à son discours un complément d'objet direct. Au lendemain de cette piètre guignolade, que restait-il? De pauvres traces mnésiques ci-dessous recensées... La crispation maxillaire et hagarde sur le «Oui, je suis candidat» répondant à l'invite téléphonée de l'hôtesse et censée signifier l'«émotion», tandis que se déchaînait une claque bruyante dissimulée dans le parterre de notables. Les «symboles» de l'avion du Président pour descendre et du TGV du candidat pour remonter (pour les crétins qui n'auraient pas compris, une deuxième couche fut remise sous la forme d'une «voiture de location» l'attendant avec une bande de sauvageons rameutée à la gare de Lyon pour acclamer le messie). L'annonce, par Rufenacht, d'agapes programmées ce jour au siège de campagne du Tapis rouge. Pour faire pièce au «quartier populaire» du faubourg Saint-Martin, élu par le candidat, ce sera, pour les parlementaires du groupe, «saucisson-vin rouge» (sic). Le soir venu, sur TF1, le lancement du présentateur comparse Poivre d'Arvor peu avant qu'il interprète son rôle du faux dur: «Cette
Pour dire quoi, au fait?
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par Pierre Marcelle
publié le 13 février 2002 à 22h13
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