A passer et repasser en boucle, toutes ces affaires, dont le commun dénominateur reste le parti qui a nom RPR, ont fini par dessiner un «type», au sens balzacien du mot modèle de caractère dont Didier Schuller a fourni vendredi un autre spécimen. Comme Chirac dans la caisse, et pour son compte électoral, le Figaro venait de piquer chez l'imprimeur le livre du juge Halphen pour désamorcer son impact prévisible; de Beyrouth, Loïk «Elf» Le Floch-Prigent s'apprêtait à annoncer son hospitalisation; Schuller sortait de prison. Sous les murs noirs de la Santé, on s'attendait à voir et à entendre un autre Sirven, tout en poses et postures servies par une rhétorique rouée de non-dits vaguement menaçants, mais Schuller dédaigna ce registre au profit de celui d'un mélo ostensiblement familial. Pour ce faire, et dissimuler son rôle de petit malfrat appointé par des commanditaires d'un autre calibre ces Balkany, ces Chirac et ces Pasqua , il exhiba sa fille. Car cette jeune femme qu'il étreignait telle une amante, c'était sa fille. Elle s'appelle Lauren. Se fût-elle prénommée Delphine que, en «Père Goriot» de cette autre Comédie humaine, Schuller lui eût donné du «Fifine»... La presse était grande, des micros curieux et des caméras furieuses; Schuller en surjoua avec le talent de bateleur qui, en son temps, lui permit de faire main basse sur Clichy. Illustrant exemplairement la scène des retrouvailles, il eut ce mot, à l'adresse de la foule des gens de médias: «Faites attention à ma
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