«L'aide internationale décline de façon inacceptable [...]. Il faut absolument rejoindre l'objectif de 0,7 % [...]. C'est un de mes soucis», a déclaré Jacques Chirac le 8 février à l'issue du sommet qui a réuni à Paris treize chefs d'Etat et de gouvernement africains, sur le thème du «Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique» (Nepad). Admirables propos, qui gagneraient en crédibilité s'ils n'étaient contredits par la politique de la droite entre 1994 et 1997: c'est au cours de cette période que la France enregistre la plus forte baisse de son aide publique au développement (APD), passant de 0,57 % du PIB à 0,40 %.
Le gouvernement de Lionel Jospin n'a pas fait qu'inverser cette tendance. Il a modernisé notre coopération au développement et l'a dégagée de ses relents néocoloniaux et de ses complaisances passées qui l'avaient conduite à trop de gaspillages. Tout en mettant en oeuvre une refonte complète du dispositif, nous avons freiné la chute de l'aide observée auparavant (0,35 % en 1998 et 1999, 0,32 % en 2000). Depuis, placée sur des rails nouveaux, notre aide est repartie à la hausse: 0,34 % prévu en 2001 et 0,36 % prévu en 2002. Ce qui nous place bien au-dessus de la moyenne des pays de l'OCDE (0,22 % en 2000) et en tête des pays du G7.
Depuis 1998, nous nous sommes ainsi attachés à assainir, à rénover et à améliorer l'efficacité de nos outils de coopération pour jeter les bases d'une reprise solide et légitime de notre effort d'aide au développement: disparit