Le gouvernement de la République est une chose, sa pédagogie en est une autre. C'est dommageable, tant l'une et l'autre devraient évidemment ne faire qu'une ; de cette évidence, la Rue de Valois autant que le Quai d'Orsay seraient inspirés de s'imprégner. La Rue de Valois, où il est installé, c'est la périphrase d'usage pour désigner le ministère de la Culture, de même que le Quai d'Orsay (variante : «le Quai») identifie celui des Relations extérieures, chez les gens qui savent. Hélas ! Le citoyen de base, élémentaire particule du peuple électeur, ne sait pas toujours. D'où la nécessité de lui expliquer.
Lui expliquer, par exemple, les pas de deux de Catherine Tasca, ministre rue de Valois ; voici quelques semaines, en invoquant des principes, elle fit savoir qu'elle ne recevrait pas Silvio Berlusconi au Salon du livre de Paris. On sait ce qu'il advint : jeudi, Nicola Bono et Vittorio Sgarbi, sous-secrétaires aux Biens culturels, l'y remplaçaient ; comme il était prévisible, une petite foule de manifestants, ayant pris au mot Tasca dans sa fière stigmatisation de Berlusconi, les conspua avec un bruyant enthousiasme. Le lendemain, prenant prétexte de l'incident, la délégation transalpine annonçait qu'elle écourtait son séjour. Nul ne s'en émut, parmi tous ceux qui entendirent jeudi l'histrion Sgarbi tenir sur F2 les propos mensongers, insultants et provocateurs dont il est coutumier. Il reste que tous ceux-là peinent à comprendre pourquoi Tasca exprima vendredi «sa très vive d