Menu
Libération
TRIBUNE

Rythmes scolaires: le débat volé

Article réservé aux abonnés
publié le 27 mars 2002 à 22h43

La réforme des rythmes scolaires n'a pas été possible. Le recteur et le maire de Paris proposaient de faire classe le mercredi matin et de répartir sur cinq jours, du lundi au vendredi, les 26 heures de classe hebdomadaires. Cette nouvelle organisation ne permettait pas seulement de satisfaire la demande massive pour la libération du samedi. Elle rendait surtout possible un allégement de la journée scolaire, qui devait s'accompagner d'une amélioration qualitative et quantitative de l'offre d'activités périscolaires. Mal expliqué dans le cadre d'une consultation confisquée par les syndicats et les fédérations de parents, le projet a dû être retiré.

A Paris, l'école continuera donc à son rythme étrange, avec des journées de classe qui restent les plus longues d'Europe, avec sa coupure du mercredi et son alternance incertaine de samedis libérés ou travaillés. Cette organisation unique au monde n'a, on l'oublie parfois, aucune justification pédagogique. Depuis 1894, la semaine est interrompue par une journée sans école, en principe réservée à l'instruction religieuse. Et pour rattraper cette coupure, les écoles primaires restent ouvertes deux samedis sur trois. Apparemment dictée par le simple bon sens, la réforme proposée par Bertrand Delanoë était en fait extrêmement audacieuse. A quelques expérimentations près, on ne s'est jamais risqué à envisager l'ouverture de toutes les écoles le mercredi matin. Car, pour de nombreux instituteurs, l'antique coupure du catéchisme inventée p