Décembre 2001 : à l'initiative du Cidem (civisme et démocratie) et en partenariat avec le ministère de l'Education nationale, douze «caravanes civiques» ont sil lonné la France, au contact des 18-24 ans. Résultat : un million de jeunes rencontrés !
Cette plongée dans le civisme contredit les idées reçues : les jeunes sont intéressés par la chose publique et ont soif d'engagement. Pour eux, le suffrage universel a gardé tout son sens. Leur inscription massive sur les listes électorales ainsi que les faibles taux d'abstention lors de leur premier scrutin montrent leur fierté de devenir des citoyens libres d'exercer leurs droits civils et politiques. Le baromètre de la citoyenneté (Sofres, février 2002) a confirmé cet intérêt des 18-24 ans : 85 % d'entre eux ont «envie d'exercer leur droit de vote», de manière plus forte encore que l'ensemble de la population. Las! leur désir d'être pris en compte est inversement proportionnel à l'image désenchantée qu'ils ont de la classe politique. Les 18-24 ans sont la population la plus abstentionniste. Et cette abstention croît d'élection en élection, s'élargissant aux 25-34 ans... Le décalage entre leur envie de s'engager et leur abstention n'est paradoxal qu'en apparence: il est le signe d'une grande désillusion à l'égard des candidats et de leurs programmes, non d'une «désaffiliation» citoyenne.
Comment redonner souffle à cette démocratie ? Les citoyens attendent des engagements sur des orientations fortes qui guident les choix face aux a