Il apprend vite, Raffarin... A moins que longtemps avant les choses sérieuses et les «terrains» parallèles de Matignon et Séoul, il ait compris comme peut se polir l'image de l'«en bas» dans la récitation bonasse de deux-trois conneries banales qui vous posent en spécialiste. Le grand communiquant semble bien, pourtant, s'être trompé de match, en évoquant vendredi la performance des champions du monde sortants (1) : «Dès que Zizou aura repris sa place au centre et redistribuera Trezeguet et Henry (...), ça ira». Quelqu'un pourrait-il lui dire, à l'homme rond, outre que le diminutif «Zizou» sonne bizarrement dans sa bouche, que la démagogie épaisse n'est pas toujours d'un bon rapport ? A moins que le planétaire événement footballistique vienne à point à Raffarin pour dissimuler un peu plus l'absolue atonie de la campagne d'ici, celle des législatives. A Raffarin comme à tout un chacun : empoissés dans un non-débat, exclusivement préoccupés d'arithmétique et de triangulaires, accablés par la perspective de ne voter que défensivement pour limiter les nuisances lepénistes et empêcher que se reproduise, le 9 juin, le cauchemar du 21 avril, nous vivons, au rythme d'une information tout entière préoccupée de ça, à l'heure d'un Orient simple mais décalé, où les scores enregistrés semblent constituer l'unique moteur d'un monde suspendu ; et qui tournerait au ralenti. Cette occultation fataliste des choses graves et qui nous fait autruches, cette déclinaison mondialisée des modernes p
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